« Se raconter à des endroits où on n’était pas fait.es pour exister. » // « Ne pas se perdre dans ses propres histoires, échapper aux mensonges. »
Qui raconte les histoires ? Qui nous les racontait dans l’enfance ? Et nous… on se racontait quoi comme histoire pour se faire peur parfois, pour se protéger souvent, pour supporter aussi… ? L’urgence à créer, à faire mémoire, à raconter nos mort.es. Raconter les choses et celleux qui restent ; se raconter parce que ces histoires n’appartiennent pas qu’à soi.
+ extraits du livre "Et ma langue se mit à danser" d’Ysiaka Anam
On ne se leurre pas, nos souvenirs et histoires d’enfance n’étaient pas que joyeuses. Alors certaines parties de l’émission contiennent des souvenirs douloureux, ou désagréables. C’est un avertissement pour vos oreilles.
Merci beaucoup à Meryem/Amman et à Sotö pour vos partages !
Bonne écoute ! + bonus : une histoire improvisée à la fin
LE PODCAST
ZIK
– Souad Massi – Raoui (en arabe/Algérie)
– Manamba Kanté – Bhouloun n’djouri (en pulaar/Guinée)
– Fairouz – Yalla tnam (en arabe/Liban)
– Oumou Sangaré – Saa Magni (en bambara/Mali)
– Khadija El Afrit – Diki diki Coq, coq (en arabe/Tunisie)
– Olélé Moliba Makasi (berceuse du Congo en lingala)
– EMEL – Dhalem (en arabe/Tunisie)
Traduction de la chanson de Souad Massi au début de l’émission :
Raconte, ô conteur
Raconte une histoire, qu’elle soit une légende
Parle-nous des gens d’antan
De Loundja, la fille de l’ogresse et du fils du Sultan
Commence par "il était une fois"
Offre-nous des rêves
Commence par "il était une fois"
Chacun d’entre nous a une histoire au fond de son cœur
Raconte, oublie que nous sommes grands
Comme si nous étions des enfants
Nous voulons croire à toutes les histoires
Parle-nous du paradis et de l’enfer
De l’oiseau qui n’a jamais volé
Donne-nous le sens de la vie
Raconte, comme on t’a raconté
Sans en rajouter, sans en enlever
Prends garde, nous avons une mémoire
Raconte, fais que l’on oublie notre réalité
Abandonne-nous dans ce "il était une fois".
Traduction de la chanson d’Emel à la fin de l’émission :
Tue-moi, j’écrirai une chanson
Blesse-moi, je chanterai un conte
Ajoute à ma souffrance quelque chose pour réchauffer mon hiver
Les mélodies pleuvront, les contes enneigeront
Le temps te secouera et il restera peu de choses
Tuez-moi, j’écrirai des chansons ;
emprisonne-moi, je chanterai des chansons ;
ajoute à ma souffrance de quoi réchauffer mon hiver ;
les mélodies pleuvront, les contes neigeront
Le temps te secouera et il restera peu de choses
Oppresseur, un jour viendra où tu deviendras la victime
Oppresseur, un jour viendra où tu deviendras la victime
Tue-moi, j’écrirai une chanson...
Tue-moi, j’écrirai une chanson !