la rupture, ça sonne mal quand on le dit... comme beaucoup d’autres constructions de notre société, on a grandi avec une vision très morale de la rupture : la rupture comme échec, alors qu’elle est parfois nécessaire ; elle peut sauver comme détruire, parfois les 2 en même temps.
au fond, la rupture a sûrement rien à voir là-dedans : le problème c’est peut-être dans ce qui précède qu’il se découvre : une situation qui ne fonctionnait pas, un lien qui s’arrête ou se transforme, un contexte violent, des sentiments qui s’éteignent, des limites pas respectées. quelque chose d’impalpable qui "patauge dans la semoule".
la rupture comme ligne d’arrivée, d’un trop plein, d’un plus assez, d’une limite bousculée, abîmée, dépassée. la rupture comme recommencement, comme apprentissage, comme savoir dire stop, comme essayer autrement, un nouveau début, autre chose, avec d’autres, sans plus personne. la rupture comme symbole qu’il est temps de changer quelque chose, allez savoir quoi.
comment on (individuellement ou collectivement) prend soin d’une rupture, du moment en soi et de la suite ?
on fait souvent comme si les ruptures n’allaient pas exister, dans tellement de situations et de contextes, ce qui nous empêche de "taffer" les relations, de se confronter à l’investissement que ça demande de prendre soin d’un lien, quel qu’il soit.
comment on (individuellement ou collectivement) prend soin de nos liens, quand ça va pas, quand ça va bien ?
advienne que pourra, on a fait comme on a pu.
avec : une chronique sur pourquoi "c’est toujours moi qui rompts" ; une noise rupturale ; un récit : "mes ruptures" ; un medley musical pour accompagner nos ruptures ; un jeu pour ou contre en direct ; le partage de 2 zines outils pour questionner nos relations :"raturer le couple et redessiner nos amours" de mélitruc & the relationship anarchy smorgasbord ; un poème ; l’histoire d’Alice au pays des merveilles librement revisitée ; un reportage sur le CARUUD Ruptures à Lyon ; des lectures du zine "rompre sans casser".
ziks : talking drums - Anne Paceo / pulse persephone - Daphne Oram / virgule (improvisation) - Airelle Besson / c’est moi qui sais - Expeka